.... .croquis
vu sur une version antérieure du site Adolphe Lafont.
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Le
largeot - C'est le pantalon du charpentier, l'
aristocrate du bâtiment. Taillé dans un velours
à l'aspect lustré, aux côtes très
serrées, à peine apparentes, sur lesquelles
l'eau glisse comme sur une peau de taupe (d'où aussi
cette appellation courante), il est large aux cuisses et
ample aux genoux, mais resserré aux chevilles pour
éviter tout risque d'accrochage et donc de chute.
Sous la ceinture extérieure de flanelle rouge ou
beige, sa propre ceinture est large pour bien maintenir les
reins, explique la précise et précieuse
Encyclopédie des métiers
publiée par l' Association
ouvrière des Compagnons du devoir. Il est en outre
muni d'une poche-mètre, dite poche de
côté, qui contient également la jauge et
le crayon (plus rarement le compas), d'une poche-montre dans
laquelle on place souvent la craie indélébile
servant au marquage, et d'un passant placé dans le
dos, où se loge le marteau, lorsque le charpentier
doit avoir les mains libres. Détail suprême, le
largeot d'autrefois avait sa braguette tournée vers
la gauche, afin que le manche de la tarière, outil
qui permettait de creuser les mortaises, ne s'y accroche en
tortillant. Le largeot fabriqué par Lafont à
partir des années 1890 deviendra si
célèbre qu'on finira par dire tout simplement
un "Lafont". Quant au coltin, la veste du charpentier, il
tient son nom du verbe coltiner : transporter des
pièces de bois sur l'épaule. En velours en
hiver, il est en moleskine en été, comme
les vestes noires des déménageurs et des
bougnats ou les vestes blanches des
platriers. Farid Chenoune - La nostalgie des panoplies -
Vogue Hommes - hors série automne hiver
91-92
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