Loin des diktats de
la mode, la manufacture digoinaise " Le Laboureur-confection
" s'est fait un nom en France et à l'étranger,
dans la fabrication de vêtements de travail à
l'ancienne déclinant tout une gamme pour hommes.
Depuis 2000, la marque fait revivre une ligne
consacrée aux habits d'autrefois confectionnés
dans des tissus robustes tels que le velours ou la moleskine
(satin de coton, serré et croisé). Il fallait
y penser, aucune ligne nouvelle n'a été
créée, tout est inspiré des habits de
travail du début du siècle dernier. Et
ça marche plutôt bien
La manufacture a
prospéré en cinquante ans d'existence cette
belle aventure étant née du travail
acharné de Primo Zelanti, le père fondateur,
qui a commencé au guidon de son cyclomoteur en
parcourant les campagnes du Charolais pour vendre sur les
foires et marchés environnants des vêtements
destinés au travail de la terre. Rapidement le petit
commerce se développe incitant Primo Zelanti à
ouvrir, en 1956, une échoppe produisant sa propre
marque " Le Laboureur ", au centre ville de Digoin
déclinant des vêtements de travail pour les
métiers du bâtiment. Depuis cette entreprise
familiale implantée rue des Chantiers dans un
bâtiment industriel de 3 000 m2 sur deux niveaux
dégage 2,5 millions d'euros de chiffre
d'affaire.
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Elle a su
prospérer tout en gardant une taille humaine, "
aujourd'hui pour être vivant, il faut rester petit, "
confie Jean-Charles Zelanti qui a succédé
à son père en 1982.Cependant, cette entreprise
a subi comme nombre d'autres la crise du textile employant
il y a encore 25 ans 93 salariés contre 35
aujourd'hui. Pour enrayer cette situation avec une
activité en perte de vitesse,
Jean-Charles Zelanti
lance une enquête auprès de ses distributeurs
pour savoir quels sont les produits qui satisfont le plus
les clients. Le velours est une valeur qui marche fort.
C'est ainsi qu'une idée de génie germe dans
l'esprit du gérant en proposant dans une même
gamme un certain nombre de produits anciens " je n'ai rien
inventé, je me suis contenté de regrouper ce
qui existait dans une ligne baptisée "
vêtements d'autrefois ", confie M. Zelanti, le plus
dur n'est donc pas de créer mais de retrouver des
tissus et matières qui ont existé dans le
passé tels que le gros velours de coton. Le Laboureur
est finalement le musée d'une époque bien
précise ". La présentation de cette gamme de
produits est en parfaite adéquation avec l'esprit mis
en valeur dans une brochure au style vieillot.
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