"Elle en tint
toujours pour les rouges brique tirant sur le brun, les blancs
fatigués et blafards, les indigos brouillés, les
amadous bavochés, les roux éteints. Aucun ragoût
ne lui était comparable aux cassures et à la patine de
ces vestes et de ces grègues de velours, luisantes par places,
usées aux angles et aux protubérances des
tâcherons. Elle savourait les subtiles dégradations de
ces frusques rapetassées qu'on dirait composées de
feuilles mortes poudrées à blanc par le givre et
qu'elle s'imaginait, au souvenir tragique et lancinant du doux
manoeuvre, son pitoyable ami, éclaboussées d'une
pourpre plus aveuglante que celle des frondaisons septembrales."
Georges Eekhoud, Les
milices de St François - ou - La faneuse d'amour -
1886
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